Jeanne Mailhos Vitel

Jeanne Mailhos Vitel

Palmarès

Championnat du monde

Troisième planche à voile Mistral en 2001

Championnat d’Europe

Championne d’Europe de planche à voile Raceboard 2016

Troisième planche à voile Mistral en 2001

Ta première régate, c’était où et quand ?

Ma première régate en planche à voile s’est déroulée sur un plan d’eau intérieur, j’étais dernière, et le bord de largue se passait parallèle au bord de l’étang où tous les promeneurs criaient et encourageaient les participants et j’avais trouvé ça super ! Ce devait être en 1988 ou 87 en Ille et Vilaine.

Le coup tactique dont tu es la plus fière ?

Une manche que j’ai gagnée au championnat du monde en Grèce (2001) alors qu’il fallait juste que je marque Natasha Sturges, et que j’ai fait un petit virement qui m’a fait gagner 6 ou 7 places. Pascal Chaullet (NDLR: Entraineur de l’Equipe de France) n’était pas trop content, j’aurais dû rester juste à son vent, mais j’étais sûre de moi, j’allais vite au près et j’ai fini 1 à la manche, c’était chouette.

Ta plus grosse galère ?

Ma plus grosse galère, au championnat d’Europe en Belgique, j’ai oublié l’année, quand un zodiac m’a foncé dessus alors que j’étais en train de boire assise sur ma planche une jambe de chaque côté dans l’eau… Je suis tombée à l’eau sous le choc, avec une épaule luxée et une grosse frayeur. Heureusement, le coach allemand Diedrik Bakker était tout près, il est venu me repêcher par la boucle de harnais, et un entraineur français m’a ramenée au bord où un 4/4 m’attendait sur la plage pour aller aux urgences. Maintenant, quand il fait froid et humide, comme les mamies, parfois je sens cette épaule et je me dis qu’elle me donnera peut-être des soucis quand je serai vieille !

L’anecdote de course qui te fait toujours rire ?

Je n’ai pas trop d’anecdotes de course qui me fasse rire… Pourtant on a bien ri pendant des championnats…ou alors ça pourrait être à Anzio quand le vent s’est levé de manière presque monstrueuse, la mer s’est formée très très vite, on a pris le départ d’une manche, je me suis retrouvée avec Anne François à se demander où était la bouée de près  » tu l’as vue ?  »  » non » on criait…cette bouée avait dérivé sous l’effet des vagues et était arrivée sous le vent de la ligne de départ le temps pour nous de remonter au près. Et là, nous nous sommes rendues compte de la situation, de la taille des vagues et que tout le monde etait en cata, comité de course ordonnant a tous de rentrer à terre au plus vite. Le retour fut le plus impressionnant que j’aie vécu : au portant dans une houle qui faisait disparaître la planche navigant devant toi… Je fus bien soulagée de mettre pied à terre. Ceux qui s’étaient fait ramener en zodiac avaient eu encore plus peur que nous, et je pense que les entraîneurs n’étaient pas fiers non plus. Mais je ne sais pas si c’est si drôle que ça cette histoire, je me rappelle d’un copain qui pleurait sur la plage, c’était nerveux, de soulagement d’être les pieds sur le sable !