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Nicolas Huguet (CN La Pelle Marseille) et Jeanne Mailhos Vitel (CCED Basse Normandie), champions d’Europe 2016 à Brest avec des points communs: la simplicité en toute circonstance et une grosse avance à l’arrivée sur une concurrence pourtant affûtée. Issus de l’olympisme, ils régatent à présent en Raceboard avant tout pour le plaisir et la convivialité … avec toujours l’âme du compétiteur au top départ!

Jeanne, tu reviens à la raceboard cette année après de longues années sans planche, dans quel état d’esprit étais-tu avant la course?

Jeanne : j’étais contente d’être à Brest pour le championnat, contente d’avoir trouvé une exocet pour la régate, motivée, après un bon été où j’ai pu naviguer en moyenne deux fois par semaine puis tous les jours la semaine précédant le championnat.

Quels sont les éléments qui ont fait la différence dès la première manche ? Comment s’est déroulée la suite?

Jeanne : A la première manche, j’étais deuxième et j’ai passé l’Américaine dans le dernier vent arrière, bataille de pumping toute la descente, je l’ai eue juste avant le dernier largue. A la deuxième, c’est une anglaise qui croise devant au près mais le temps de faire son virement je la passe sous le vent sur le cadre. Au fur et à mesure, mes départs s’améliorent, et je suis en tête à la troisième manche avec un peu plus d’avance, heureusement, car ça m’a laissé le temps d’enlever une algue au vent arrière.

Globalement, j’avais l’impression d’aller vite et de pouvoir contrôler la flotte sans trop de difficultés, et de réussir à être toujours bien placée par rapport au vent et au courant.

La dernière manche plus ventée m’a rassurée sur le fait que la 8,5 se tient bien, et qu’avec un peu d’entraînement, ça ira encore mieux.

Je ne connaissais pas l’Exocet, mais j’ai trouvé petit à petit des réglages qui me convenaient.

Nicolas : Nous avons eu une semaine très tactique qui a combiné courant, vent oscillant avec des effets de sites aussi. Toute la problématique était d’avoir un bon projet stratégique car les vitesses au prés sont homogènes, et on a vite fait de perdre des « mètres » facilement si on n’est pas du bon côté du plan d’eau. C’est sur ce point que j’ai voulu vraiment m’appliquer avec un positionnement sur la ligne de départ qui soit cohérent avec mon hypothèse stratégique gagnante du premier prés.

J’ai été satisfait de ma vitesse au prés, et notamment de pouvoir varier mes compromis cap/vitesse en fonction de la tactique que je voulais faire. Pour ce qui est du portant, j’ai encore quelques « restes » technique de ma pratique olympique qui me permet de pouvoir faire la différence si besoin mais je ne dois surtout pas me reposer la dessus !!

Comme à l’Europe l’année dernière, j’ai essayé de faire les deux dernières manches complétement sur l’aileron mais il y avait plus de clapot et le départ était plus compact ce qui ne m’a pas permis de vraiment faire la différence voir même d’être franchement derrière ! Je crois que je dois passer dans les 25 au premier prés de la dernière manche ! Après, j’avais ma voile pour le vent léger qui ne m’a pas aidé alors que l’année dernière la voile RSX était plus appropriée.

Comment était l’ambiance sur le parking?

Jeanne : Très sympa, j’ai été contente de revoir plein de coureurs que je n’avais pas vus depuis longtemps. La journée d’attente ne m’a pas parue longue, on l’a passée à papoter.

Nicolas : Une top ambiance avec aussi les D2 qui étaient de la partie. C’est toujours sympa de se retrouver avec des passionnés sur un parking, et se raconter les péripéties de la journée de course ou de refaire le monde ! Je garderai en mémoire les débriefs improvisés avec Bhristophe (Boutet) le soir, et le plaisir de le voir à fond et rien lâcher sur l’eau ! C’est d’ailleurs aussi mon cas quand je passe en mode course sur l’eau ?.
Retour en force des françaises et des jeunes -20 ans avec également la victoire finale de Maxime Quentel, votre sentiment sur ce sujet?

Jeanne : Je pense que c’est une série super pour les jeunes, et qu’ils peuvent apprendre au contact des plus expérimentés, sur l’eau comme à terre. C’est plus judicieux d’avoir des séries ouvertes à tous les âges. Bravo à Maxime, c’est super. Il faudrait aussi faire venir davantage de jeunes filles françaises.

Nicolas : Il y avait une belle délégation GBR aussi avec des jeunes, c’est un super signe que la Raceboard attire les jeunes qui plus est en France. C’est de toute façon un support qui est top pour régater, et le matos raceboard nouvelle génération y est aussi pour beaucoup ! Etre calé sur le rail à fond à partir de 8nds est vraiment une top sensation. J’incite vraiment les jeunes à être curieux, essayer tous les types de planche dès qu’ils en ont l’opportunité en passant de la raceboard, à la D2, le slalom jusqu’au dernier thruster de vague à la mode…Après la spécificité de la raceboard est d’être un support vraiment sympa et performant pour qui souhaite régater sans forcément aller vers l’olympisme. J’espère que F.R.A.* permettra de faciliter le développement de la raceboard et plus particulièrement pour les jeunes.

Un mot en plus ?

Nicolas : Super content d’avoir participer à cette épreuve. C’est rentré au « chausse pied » dans mon emploi du temps entre contraintes professionnels et familiales mais je ne le regrette pas même si je suis heureux d’avoir retrouvé vite ma petite famille à la fin de l’épreuve après presque 4 semaines de déplacement !

Merci à vous et encore félicitations pour vos titres de champion d’Europe Raceboard 2016.

* F.R.A. : France Raceboard Association (page Facebook / franceraceboard.org/)

Crédit photo : SVK1 production.

Site web championnat (vidéos, photos et classements) : http://europeans2016.raceboard.org/

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