Championnat du Monde Raceboard 2016 à Brisbane Australie. Alexandre Rouys était donc le seul Français en course…. mais pas le seul Français sur l’eau. En effet, Julien Savina, Marseillais exilé en Australie, ancien coureur du circuit olympique Mistral One Design et RS:X (PO pour les JO d’Athènes 2004, Equipe de France JEUNES. 5 championnats du monde (4 en Mistral et un en RS:X).
Julien nous a alimentés sur la page FB de FRA de news venant de Brisbane tout au long de cette semaine. C’est aussi l’occasion pour qu’il nous fasse un petit retour sur l’un des événements de l’année en Raceboard.
Julien, tu es installé en Australie depuis un moment, surement en contact avec le monde du windsurf. On a vu à Brisbane une belle participation en nombre. Où en est la pratique Raceboard sur cet immense territoire plutôt reconnu pour ses spots de surf ?
Le nombre de pratiquants a augmenté ses 3 / 4 dernières années notamment sur la Côte Est. Le NSW (qui est à l’origine du projet d’un championnat du monde en Australie) a une solide base de pratiquant mais le QLD n’est pas en reste grâce au soutien du yacht club RQYS (organisateur du championnat).
La majorité courrait avec des vieilles planches au début car personnes ne voulait importer un container de longboard. C’est donc une bonne chose d’avoir eu Starboard qui a importé une vingtaine de planches pour le mondial et qui ont toutes été achetées (2 pour la Nouvelle Calédonie d’ailleurs).
Qu’est-ce que t’as amené à venir à Brisbane, sur l’eau qui plus est ?
J’habite depuis 10 ans en Australie (6 ans sur Brisbane et depuis 4 ans sur la Gold Coast à une heure de route). Je n’envisageais pas faire la régate car je n’avais pas de matériel et des exams à l’université qui se terminaient juste avant, donc pas de possibilité de m’entrainer non plus…
Antonio Cozzolino (3ème) m’a demandé si je voulais le coacher et j’ai accepté.
Côté ambiance, de la tension entre les coureurs pour jouer le championnat ?
Tension peut être pas car il y avait vraiment une bonne ambiance sur ce championnat mais tout le monde prenait chaque manche assez sérieusement et ne voulait pas lâcher le moindre point quel que soit leur classement général. Il y a eu quelque réclamations aussi mais personne n’a été disqualifié au final.
On a découvert un nouveau raceboarder en la personne d’Alexandre Rouys qui a fait le spectacle à distance. Un sacré personnage, non ?
Oui, je l’avais déjà brièvement rencontre en Nouvelle Calédonie mais ne le connaissait pas vraiment. Quand le gars te dit qu’il vient juste de débarquer de l’avion après avoir fait la compétition national de vague ici en Australie, tu te demandes forcement comment il va s’en sortir dans les conditions légères qu’on a eu au début. Au final, il s’en est très bien sorti dans le petit temps mais aussi dans la brise avec la 9.5. Chapeau !
Tes impressions en technicien sur ce championnat et ton avis sur la raceboard en général que tu suis régulièrement sur la page FB ?
Ce championnat a montré l’importance d’être polyvalent dans toutes les conditions. Nous avons en effet eu des manches sans planning mais aussi une journée de brise avec un clapot très dur, court et majoritairement des manches de medium avec planning au vent arrière. A noter aussi que durant la journée de brise, les 3 premiers sont dans la catégorie des légers et les deux dernières manches sont gagnées par une 8.5…
J’ai été aussi impressionné par les Starboard Phantom capables de remonter au vent sur l’aileron, le pied de mat reculé.
La tentation de te remettre dans le circuit pour naviguer, régater?
Ça donne forcément envie mais pour ça, il faut avoir le temps de s’entrainer.
Un message à faire passer ?
De faire comme Alex ; faire un peu de tous les supports (vagues, slalom, raceboard, formula) si c’est possible. C’est d’ailleurs la philosophie que les Australiens ont adopté et l’on retrouve les mêmes personnes sur les différentes régates.
Merci Julien pour ces réponses données à 17000 kms de France Métropolitaine.